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Alors que la situation géopolitique actuelle est tendue, certains pays continuent de faire le choix d’être pacifiques, en consacrant très peu de budget à leur défense nationale.

Si la Suisse est réputée pour sa neutralité légendaire, elle dispose pourtant bel et bien d’une armée susceptible de défendre ses intérêts et son territoire, même si cette milice tourne à fonds et effectifs réduits. D’autres pays font le choix de renoncer à la force armée. C’est le cas par exemple du Liechtenstein, trop pauvre pour mobiliser une armée et qui ferait appel à ses amis suisses si la situation exigeait une riposte militaire, ou bien de l’Islande qui a fait le choix de ne pas être militairement armé, mais qui bénéficie d’une protection des États-Unis

Pourquoi le Costa Rica n’a pas de force armée ?

En 1948, le monde se remet à peine du traumatisme causé par la Seconde Guerre mondiale, et le Costa Rica, lui, décide de supprimer son armée. Une décision politique forte qui fait suite à une révolution dans le pays. Lassé des fraudes électorales, le peuple prend les armes, guidé par José Ferrer alias Don Pepe. Un conflit qui fait près de 1 000 morts et qui laisse des traces dans la mémoire collective. Aussi, sitôt arrivé à la tête du pays, Don Pepe instaure la démocratie et la dissolution de l’armée. Les casernes deviennent des musées et le budget de l’armée est redirigé vers la santé et l’éducation. Une décision forte dans un pays qui a connu de fortes tensions et qui, avec une population de plusieurs millions d’habitants, a des intérêts à défendre. En cas de conflit, le Costa Rica a signé un pacte d’alliance avec les États-Unis.

Islande, Andorre… Quels sont les autres pays du monde qui n’ont pas d’armée ?

On estime à une trentaine le nombre de pays ne disposant pas de leur propre force militaire. Ce sont en général des pays de petite superficie et au faible nombre d’habitants, inférieur à 500 000, comme l’Islande, le Liechtenstein, Andorre, ou encore certaines îles de la zone océanique dont la situation géographique n’est pas stratégique. Seuls le Costa Rica et le Panama font figure d’exceptions avec près de quatre millions d’habitants pour chacun d’eux. Ne pas avoir d’armée ne signifie pas pour autant que ces pays ne peuvent pas se défendre. Pour cela, ils peuvent faire appel à l’OTAN et/ou à des alliés comme les États-Unis, ou encore recourir à la mobilisation générale.

Police, alliance… Quels moyens pour se défendre sans armée ?

L’absence de force militaire pourrait laisser penser que ces États sont faibles en cas d’attaque. Pourtant, des pays très puissants, comme le Japon, n’ont pas non plus de forces armées. La sécurité est alors assurée autrement. Certains pays signent des accords de protection auprès d’un allié plus puissant, d’autres disposent de forces civiles entraînées pour réagir en cas de situation gravissime comme une prise d’otage ou un attentat. Mais avec des moyens techniques et humains limités, cette solution n’est pas viable en cas de conflit majeur. Aux Îles Marshall, les forces constituant l’armée locale n’ont que des armes légères pour se défendre. Enfin, au Liechtenstein où le maintien d’une armée de métier serait trop coûteux, on fait appel aux “bonnes volontés” du pays parmi les citoyens majeurs âgés de moins de 60 ans.