juillet 5, 2022 0 Comments
Il a réagi face au massacre des migrants africains au Maroc et surtout au silence planétaire et inquiétant des dirigeants africains dont le président Camerounais Paul Biya.
« Les gens du monde, les fans, les amis, s’il vous plaît, comprenez pourquoi c’est si difficile pour moi d’être témoin. J’ai partagé une partie de mon histoire avec Joe Rogan, et avec ce qui vient d’arriver récemment à mon peuple, je ne peux pas m’empêcher de penser qu’il y a à peine 9 ans, j’aurais pu être l’une de ces personnes qui ont tragiquement tout perdu dans une tentative de recherche d’une vie meilleure pour eux-mêmes et leurs familles. Je connais cet endroit précis », a déploré le champion du monde.
« Vous devez comprendre que si je n’avais pas tenté cela moi-même, vous ne me connaîtriez pas. Je n’aurais pas pu devenir champion du monde. Il se trouve que j’étais un chanceux. C’est tout ce que c’était », se rappelle t il encore.
« À ce jour, ceux qui y vivent sont soumis à certains des traitements les plus barbares et inhumains que vous puissiez imaginer. Je ne suis PAS d’accord que personne n’en parle. Je ne suis pas d’accord que personne ne blâme ces actes. Je ne suis pas d’accord que les médias occidentaux ne le rapportent pas », a-t-il fait savoir.
« Comment nos propres dirigeants peuvent-ils voir cela encore et encore et ne pas défendre leur peuple ? Quand dira-t-on que ASSEZ, c’est ASSEZ ? Que faudra-t-il pour arrêter de nous traiter ainsi ? Qu’avons-nous fait de si mal pour mériter ce traitement ? Ne sommes-nous pas assez humains pour vous ? Ne devrions-nous pas exister sur la même planète ? », tant de questions posées par Francis Ngannou.
« Depuis quand quitter sa famille pour aller chercher un travail pour subvenir à ses besoins est-il un crime ? Depuis quand espère-t-il survivre à un crime ? Quand ces actes barbares contre notre peuple seront-ils punis ? Quand s’arrêtera-t-il ? J’ai besoin de réponses », poursuit il.
« Ce sont des frères et des sœurs, ce sont des fils et des filles, ce sont des pères et des mères. Leur seul “crime” est de chercher un emploi et la possibilité de subvenir aux besoins de leurs mères et pères, de leurs fils et filles, de leurs frères et sœurs. Était-ce suffisant pour leur coûter la vie ?», a lâché le camerounais.
« C’est horrible ce qui se passe en Ukraine et j’aime le soutien dont les médias et les gens ont fait preuve. Je soutiens les réfugiés partout. Mais POURQUOI c’est moins important ? POURQUOI semble-t-il que personne ne s’en soucie vraiment? Est-ce parce que ces corps ne sont pas blancs ? Quel est le problème? », se demande t il.
« Les vies noires comptent toujours. Ce n’était pas seulement une tendance, mais une douleur quotidienne que nous ressentons au plus profond de notre âme. Et ça continue », a conclu Francis Ngannou.
source: camerounWeb
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