Cameroun: des partis appellent Macron à reconnaître les « crimes de la France coloniale »

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Le président français a annoncé la création d’une commission mixte pour travailler sur le passé colonial de la France au Cameroun.

En visite officielle au Cameroun, Emmanuel Macron était attendu de pied ferme sur le passé colonial de la France au Cameroun. Interrogé sur la question qui préoccupe tant les camerounais, le dirigeant français a annoncé la création d’une commission mixte composée d’historiens camerounais et français chargés de faire la lumière sur le rôle de Paris et des autorités camerounaises d’alors dans les crimes coloniaux.

Une annonce qui serait évidemment bien accueilli par le collectif de partis politiques dont le Manidem qui ont demandé dimanche à Douala, à traverse une conférence, la reconnaissance par Emmanuel Macron, des crimes coloniaux de la France au Cameroun.

« Contentieux historique avec la France »

«Nous avons un contentieux historique avec la France. Ce n’est pas l’arrivée de Macron qui fait naître le problème. Nous saisissons l’occasion pour réveiller les Camerounais par rapport au problème avec la France qui est de remettre tous les crimes de la France sur la table et le solder définitivement si on veut avoir une relation apaisée», a déclaré Bedimo Kuoh, membre du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem), lors d’une conférence de presse à Douala.

Un collectif de partis politiques camerounais a appelé lundi Emmanuel Macron à reconnaître les « crimes de la France coloniale », à quelques heures de la visite officielle au Cameroun du chef de l’État français qui doit rencontrer son homologue Paul Biya. « Nous avons un contentieux historique avec la France. Ce n’est pas l’arrivée de Macron qui fait naître le problème. Nous saisissons l’occasion pour réveiller les Camerounais par rapport au problème avec la France qui est de remettre tous les crimes de la France sur la table et le solder définitivement si on veut avoir une relation apaisée », a déclaré Bedimo Kuoh, membre du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem), lors d’une conférence de presse à Douala.

Après la défaite de l’Allemagne en 1918, la Société des Nations (SDN, ancêtre de l’ONU) avait confié la majeure partie de la colonie allemande du Kamerun à la tutelle de la France et le reste – la partie occidentale bordant le Nigeria – à la Grande-Bretagne. Avant l’indépendance du pays en 1960, les autorités françaises ont réprimé dans le sang les « maquis » de l’UPC (Union des populations du Cameroun), un parti nationaliste fondé à la fin des années 1940 et engagé dans la lutte armée contre le colonisateur et ses alliés camerounais, particulièrement en pays Bamiléké.

Plusieurs dizaines de milliers de militants pro-UPC, dont le leader indépendantiste Ruben Um Nyobè, ont été massacrés d’abord par l’armée française, puis, après l’indépendance, par l’armée camerounaise du régime d’Ahmadou Ahidjo.

Lors de la conférence de presse, Valentin Dongmo, également membre du Manidem, a appelé le chef de l’État français à « la reconnaissance des crimes de la France coloniale comme elle a commencé à le faire en Algérie ».

Dongmo a également pointé du doigt le franc CFA, monnaie commune à une dizaine de pays d’Afrique, dont le Cameroun, émise en France et considérée par ses détracteurs comme l’un des derniers vestiges de la « Françafrique ».

Emmanuel Macron doit débuter mardi au Cameroun, poids lourd de l’Afrique centrale, une tournée de quatre jours sur le continent. M. Macron se rendra également au Bénin, confronté aux défis sécuritaires au Sahel, et en Guinée-Bissau.

Ce déplacement permettra au président français de réaffirmer son « engagement dans la démarche de renouvellement de la relation de la France avec le continent africain », avait expliqué l’Elysée.

 


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July 27, 2024 7:19 am

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